Chartes du fonds de dotation Médecines et partage
Le présent Fonds de dotation se donne comme mission de prolonger l'œuvre du Docteur Pierre Tubéry en poursuivant et en développant ses travaux, à partir de la pharmacopée africaine, tout en restant fidèle à l'esprit de ce chercheur exceptionnel. Les recherches de Pierre Tubéry ont considérablement fait progresser l'état des connaissances actuelles : il a d'abord isolé les propriétés pharmacologiques de différentes plantes subsahariennes, pour élaborer ensuite des « produits traditionnels » complémentaires des traitements médicaux conventionnels.
Le Fonds de dotation s'engage, d'une part, à observer une stricte indépendance par rapport aux intérêts de la zone d'influence occidentale et, d'autre part, il respecte l'ensemble des politiques locales en accord avec la déclaration universelle des droits de l'homme des Nations-unies. Il défend sans concession l'inaliénabilité du vivant, les libertés individuelles fondamentales (de penser, de conscience, de solidarité...) et les différences culturelles entre les peuples.
La responsabilité revient donc à Médecines et Partage :
De promouvoir l'usage de plantes médicinales traditionnelles, de façon sûre et efficace.
D'étendre la recherche (analytique, pharmacologique, clinique) à d'autres plantes des pharmacopées traditionnelles toujours en usages (africaine, asiatique, etc…)
De construire avec les Africains des structures de médecine traditionnelle. La référence constante à la pratique de la santé communautaire, reconnue par l 'O.M.S. (Déclaration d’Alma Ata en 1978, puis Charte d'Ottawa en 1986, Résolution OMS 2014-2025), implique la participation de l'individu aux programmes qui le concernent. Cette dynamique de soins et de prévention des maladies mobilise tous les acteurs (des décideurs aux patients), notamment les tradipraticiens, à toutes les étapes de l'action communautaire. Afin que cette co-construction réponde exactement aux besoins et que chaque acteur s'approprie le projet, qu'il en devienne porteur, la démarche participative et la régulation conjointe sont privilégiées.
De faciliter les rencontres - voire les enrichissements - entre les médecines modernes et les médecines traditionnelles, chaque fois que la porosité des frontières permet le métissage des savoirs et des pratiques.
De créer de la « reliance », c'est-à-dire de rassembler les savoirs en se gardant de les uniformiser.
De favoriser les formations et tous les moyens nécessaires à l'autonomie de ses partenaires du sud.
D'organiser le reflux équitable, vers l'Afrique, des thérapeutiques ; de démultiplier le recours aux traitements complémentaires, en restituant à un coût modique, ces produits à l'Afrique qui a accepté de partager son patrimoine.
D'élargir l'accès des thérapies non-conventionnelles au plus grand nombre de patients, en satisfaisant en priorité les besoins des plus pauvres.
De promouvoir une collaboration réciproque avec les professionnels de santé, les patients et les populations.
De contribuer à préserver l'équilibre de la biodiversité, par le renouvellement des médecines non conventionnelles.
D'offrir le produit le plus approprié, en prenant en compte la personne, à la fois dans sa globalité et dans sa singulière diversité, pour lui proposer un accompagnement fait de l'écoute, de l'attention qu'on lui porte et du soutien dont on l'entoure.